Médicaments opiacés : lutter contre les détournements
Certains médicaments peuvent voir leurs usages détournés et présenter de nouveaux risques de santé publique. Ces détournements poussent les pouvoirs publics à prendre des mesures, notamment en ce qui concerne les produits opiacés…
Tramadole et codéine : une ordonnance sécurisée pour lutter contre les abus
Certains médicaments peuvent contenir des molécules pouvant présenter des risques spécifiques en cas de mauvais usage.
C’est notamment le cas des produits opiacés tels que le tramadol et la codéine.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé constate que les cas de mésusages de ces produits sont nombreux, ce qui cause un réel problème de santé publique du fait des risques liés à une mauvaise utilisation de ces derniers.
Elle rappelle ainsi avoir déjà pris plusieurs mesures visant à réduire ces situations :
- depuis 2017, les produits contenant de la codéine ne peuvent plus être obtenus sans prescription médicale ;
- depuis 2020, la durée maximale de prescription des médicaments contenant du tramadol a été réduite à 3 mois.
De plus, il a été demandé aux industriels produisant des produits à base de tramadol de mettre sur le marché de plus petites boites, contenant moins de comprimés et donc adaptées à des traitements de courte durée.
Cependant, ces mesures n’ayant pas permis d’endiguer les cas de mésusage, de nouvelles mesures sont prises par l’ANSM.
Dès le 1er décembre 2024, l’obtention de médicaments contenant du tramadol ou de la codéine se fera exclusivement par l’intermédiaire d’une ordonnance sécurisée qui doit répondre à un certain nombre de critères fixés par l’Association française de normalisation (AFNOR).
Le prescripteur devra y faire apparaitre en toute lettre le dosage, la posologie et la durée du traitement.
En complément, la règle des 3 mois de prescription maximale applicable au tramadol est étendue à la codéine.
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