Les métiers d’art sur le devant de la scène !
19 milliards d’euros ! C’est le chiffre d’affaires réalisé en 2019 par les métiers d’art. Porteuses à la fois en France et à l’international, ces professions attirent l’attention du Gouvernement et sont au cœur de sa « politique économique et culturelle cohérente et durable ». Revue de détails.
Métiers d’art : c’est l’histoire d’une œuvre d’art…
Synonymes d’excellence et de savoir-faire, les métiers d’art font l’objet d’une attention particulière du Gouvernement, qui a mis en place une stratégie nationale sur 3 ans.
Son objectif est de renforcer les échanges entre les entreprises privées et les pouvoirs publics à travers une action qui s’articule autour de 5 axes : la jeunesse, la formation, les territoires, l’innovation et l’international.
Faire connaître les métiers d’art auprès des jeunesLe Gouvernement veut donner à ces métiers plus de visibilité auprès des actifs de demain. Dès l’école primaire, une information sera mise en place et poursuivie tout au long de la scolarité.
Concrètement, cette mise en valeur des métiers d’art auprès des jeunes passera par :
- une augmentation des moyens des journées européennes des métiers d’art (JEMA) ;
- 1 000 stages de 3e disponibles sur la plateforme monstagedetroisieme.fr ;
- des rencontres entre les collégiens et les professionnels, dans les classes ou directement dans les ateliers ;
- 730 nouvelles activités d’initiation et de découverte de l’artisanat avec le Pass culture lors d’ateliers dédiés.
Dans le prolongement du 1er axe, l’enjeu est également de mettre en place une offre de formation satisfaisante, ce qui passera concrètement par :
- l’accroissement de l’offre de formation continue pour les professionnels ;
- la poursuite de l’Accélérateur « Savoir-faire d’exception » de Bpifrance.
Certains territoires sont indissociables de certains savoir-faire. Le Gouvernement veut s’appuyer sur ces secteurs pour dynamiser les territoires en question.
Pour se faire, les pouvoirs publics veulent :
- créer des pôles territoriaux métiers d’art ;
- aider les artisans à reprendre un atelier grâce à une allocation d’installation d’atelier (AIA) ou d’achat de matériel ;
- atteindre, en 2025, le nombre de 2 500 entreprises titulaires du label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) ;
- développer les indications géographiques.
Afin de les préserver, les métiers d’art doivent aussi se renouveler. Il s’agit ici d’utiliser la technologie pour conserver des traces de ces savoir-faire. Cela passe par :
- la cartographie des aides à l’innovation, via une plateforme unique tenue par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA) ;
- la conservation des métiers d’art en voie de disparition, par la numérisation des gestes et techniques ancestraux menacés de disparition ;
- une transition écologique de ces métiers, notamment grâce aux programmes de la CMA France.
La production de ces métiers a représenté un chiffre d’affaires de 8 milliards € en 2019 à l’étranger. Un résultat que le Gouvernement veut améliorer par :
- des actions menées par l’Institut français pour accompagner et valoriser les filières, par exemple grâce à des bourses de mobilité pour les artisans ;
- le programme « ICC immersion » dont l’objectif est d’aider les entrepreneurs de la culture à se développer à l’international ;
- la sensibilisation de 1 000 entreprises et l’accompagnement de 600 autres dans l’identification et la prospection de marchés étrangers d’ici 3 ans.
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